L’Hôpital Erasme a été la première institution universitaire à instaurer une consultation d’ostéopathie. Ceci répond à une demande de plus en plus importante des patients et s’inscrit dans les missions de notre institution, tournée vers la notion de centre de référence et d’excellence, qui rejoint ainsi les recommandations récentes de l'Organisation mondiale de la Santé sur l'intégration de médecines « complémentaires » dans la prestation des services de santé.
L’enseignement universitaire en Ostéopathie (6 années au sein de la Faculté des Sciences de la Motricité de l’ULB, en collaboration avec la Faculté de Médecine) a délivré ses premiers diplômés en 2010, avec pour objectifs principaux le développement d’une ostéopathie rationnelle, efficace et sûre pour le patient et la progression de la recherche scientifique dans le domaine.
Qu’est-ce que l’ostéopathie ?
Il s’agit d’une approche diagnostique et thérapeutique manuelle des pertes de mobilité articulaire et tissulaire, basée sur le concept de prise en charge globale du patient. En effet, selon le concept ostéopathique, né à la fin du 19è siècle, l'être humain forme une entité indivisible : lors d’une atteinte d'une partie du corps, d’autres parties de l’organisme peuvent en être affectées. L’ostéopathe recherche par son interrogatoire, palpation et examen fonctionnel, les causes « mécaniques » (perte de mobilité ou instabilité) responsables de la douleur, au niveau de la région douloureuse mais également à distance de celle-ci. Il traitera ces perturbations de mobilité articulaire, musculaire, nerveuse ou tissulaire par des techniques ostéopathiques spécifiques.
L’ostéopathie se différencie de la kinésithérapie qui intègre la rééducation ou la revalidation par l’exercice, le mouvement et les mobilisations.
Quand consulter un ostéopathe ?
- En traitement d’urgence, en cas de douleurs aiguës : p. ex torticolis, lumbago, douleur costale …
- En traitement chronique, en cas de douleurs récurrentes comme la lombalgie, l’arthrose, les migraines, des séquelles d’entorse… en collaboration avec les kinésithérapeutes et autres professionnels de santé.
- En prévention de récidive, afin d’éviter la réapparition des douleurs ou pertes de mobilité.
- Pour certains troubles musculosquelettiques de nourrissons et femmes enceintes. Des études scientifiques sont actuellement en cours au sein de l’Hôpital Erasme afin de déterminer l’efficacité de l’ostéopathie sur ces différentes populations.
Comment accéder à l’ostéopathie ?
- Directement en prenant rendez-vous ou
- Sur recommandation médicale après avoir consulté un médecin de votre choix ou de l’hôpital.
La prise en charge se fait en « partenariat » avec différentes disciplines ; kinésithérapie, médecine physique, rhumatologie, neurochirurgie, urgences, orthopédie, Clinique de la Douleur, gynécologie, pédiatrie...
Comment se déroule une séance d’ostéopathie ?
Bilan : L’ostéopathe interroge le patient sur son affection actuelle, sur ses antécédents médicaux. Il effectue ensuite un « bilan ostéopathique ». Il référera le patient à un médecin en cas de contre-indications, de doute quant à l’origine des plaintes ou de persistance des symptômes après plusieurs séances.
Traitement : Il réalise ensuite un traitement ostéopathique manuel visant à restituer la mobilité et la fonction. Les techniques utilisées sont en premier lieu non manipulatrices recherchant l’amélioration du tonus musculaire, tissulaire, de la mobilité articulaire et nerveuse. S’il n’y a pas de contre-indication décelée, avec l’accord du patient, une manipulation peut être proposée. Elle ne se fait à aucun moment en force et respecte la règle de la non-douleur.
Quel type d’ostéopathie ?
Elle est essentiellement axée sur le traitement des troubles articulaires et musculo-tendineux comme par exemple les maux de dos et des membres (appelée ostéopathie structurelle). Le patient est toujours évalué et traité d'une façon globale et fonctionnelle. Les autres concepts cranio-sacré et viscéral ne font l'objet que de peu d’études scientifiques et n’ont pas prouvé leur efficacité. Ils ne sont pas développés dans notre centre