Cette année, près de 1454 patients sont inscrits en liste d’attente d’une transplantation d’un organe en Belgique, et près de 13 800 patients pour toute la zone couverte par EuroTransplant (regroupant 8 pays : Benelux, Allemagne, Autriche, Slovénie, Croatie, Hongrie).
Tous ces patients sont au stade terminal de leur maladie : la transplantation est la seule issue. Et la pénurie d’organe se fait toujours plus grave…
Ces patients sont bien sûr fragiles. Chaque jour qui passe sur la liste, dans l'espoir d'une greffe, est une perte de chance.
Et les tissus ?
Nettement moins connu que le don d’organes, mais d’une importance vitale, le don de tissus est plus souvent pratiqué que ce que l’on imagine. Pose de valves cardiaques ou de vaisseaux sanguins, greffes de cornée qui permettent de retrouver la vue, de tendons après une chute grave, d’os après une chirurgie, de peau pour permettre aux grands brûlés de cicatriser… La gamme des situations qui peuvent être améliorées par une greffe de tissus est large, et elle augmente avec le progrès technique. La demande s’accroît elle aussi chaque jour.
Exprimez-vous !
C’est donc plus que jamais cette année que cette journée mondiale du don d’organes et de la greffe résonne comme un cri du coeur et un appel à la solidarité. N’hésitez plus, exprimez-vous : faites connaître, comme 430 580 Belges l’ont déjà fait, votre volonté de devenir donneur si le jour devait arriver.
Depuis l’arrêté royal du 1er juillet 2020, il est rendu possible d’exprimer votre volonté en matière de don d’organes en vous connectant (via ITSME ou un lecteur de carte d’identité) sur le site www.masante.belgique.be à la rubrique Don et déclarations de volonté (don d’organes et autre matériel corporel humain). Plus que jamais nous avons besoin de vous.
Il est aussi possible de vous exprimer sur cette question directement chez votre médecin traitant ou encore auprès de l’administration communale.
Pourquoi il faut enregistrer sa volonté
Dans notre pays, en théorie la règle est « qui ne dit mot consent ». Si vous n’avez rien déclaré, par défaut vous êtes donneur. Ceci dit sur le terrain, quand un patient pourrait devenir donneur d’organes, les équipes de réanimation cherchent toujours à connaître sa volonté auprès des membres de famille les plus proches.
Exprimer son avis de son vivant, en pleine conscience, c’est faire gagner un temps précieux aux équipes de réanimation pour qui chaque minute compte. C'est aussi éviter à vos proches de devoir prendre une décision importante à un moment très douloureux. N’hésitez pas à en parler avec vos parents proches.