La constante progression des connaissances scientifiques, des traitements médicaux et des moyens techniques utilisés a permis l’augmentation de la survie des patients admis aux soins intensifs. Cependant, cette amélioration implique souvent que le patient séjourne plus longuement aux soins intensifs, ce qui s’accompagne d’une augmentation du risque de séquelles. Ces troubles peuvent avoir des conséquences importantes sur la qualité de vie des patients et leur réintégration familiale, sociale et professionnelle.
Qu’est-ce que le PICS ?
Le syndrome post soins intensifs, également connu sous le nom de PICS (Post Intensive Care Syndrome), se définit comme un groupe de symptômes qui peuvent survenir chez les patients ayant séjourné de façon prolongée en Unité de Soins Intensifs (USI). Le PICS peut affecter trois sphères de la vie quotidienne :
- L’aptitude physique
- La capacité cognitive
- Le bien-être mental.
Le patient peut présenter, par exemple, une fatigue inhabituelle, une faiblesse musculaire avec des difficultés à la marche, des douleurs chroniques, une perte d’autonomie, de mémoire ou de concentration, de l’anxiété et/ou de la dépression.
Dépister et prendre en charge
Sensible à cette problématique, le Service des Soins intensifs de l'Hôpital Erasme a élaboré un programme de suivi spécifique et multidisciplinaire pour les patients ayant séjourné plus de 5 jours aux soins intensifs. Celui-ci a pour objectif de dépister et prendre en charge ces éventuels symptômes. Ce programme est composé de 4 bilans comportant, à chaque fois, une évaluation médicale, infirmière, kinésithérapeutique et psychologique.
À chaque bilan, l'équipe recherche l'apparition de possibles déficits et en évalue l’impact sur la qualité de vie. Après la consultation,un rapport proposant des recommandations pour la prise en charge des séquelles dépistées est envoyé au médecin traitant.