Glossaire médical

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    Cancer de la prostate

    Pathologie

    De quoi s'agit-il?

    Le cancer de la prostate est le cancer de l'homme le plus fréquent dans les pays occidentaux. C'est la deuxième cause de mortalité par cancer chez l'homme après les cancers cutanés. En Belgique, on découvre environ 7000 nouveaux cas chaque année.
    On ne connaît pas les causes exactes du cancer prostatique mais il existe cependant plusieurs facteurs de risque:

    • L'âge: le cancer de la prostate se développe généralement après 50 ans.
    • Les antécedents familiaux: si l'un ou plusieurs membres de votre famille au premier ou deuxième degré ont été touchés par le cancer de prostate, il est recommandé de réaliser un dépistage à partir de 40 ans.
    • L'origine ethnique: le cancer de prostate est plus fréquent dans la population noire américaine. En revanche, il est plus rare dans la population asiatique.
    • L'alimentation: une alimentation riche en graisses et viande rouge mais pauvre en fruits et fibres augmente le risque de développer un cancer de la prostate. En revanche, une alimentation riche en fruits et légumes (tomates, soja, ail, chou) ainsi qu'une consommation modérée de vin rouge diminuerait le risque de cancer de la prostate.

    Dépistage

    Les programmes de santé publique pour le dépistage du cancer prostatique sont très différents d'un pays à l'autre. Aucune attitude n'a jusqu'à présent démontré sa supériorité en terme d'allongement de la survie. Dans tous les cas, la décision de réaliser un dépistage du cancer de la prostate doit se faire d'un commun accord entre le médecin et le patient qui doit être informé des avantages et inconvénient de ce dépistage.
    Actuellement, il est recommandé de débuter le dépistage à partir de 50 ans. S'il existe des antécédents familiaux de cancer de la prostate, un premier contrôle sera indiqué à partir de 40 ans.
    Le dépistage se fait par:

    • Le toucher rectal qui permet de palper la partie postérieure de la prostate qui bombe dans le rectum. Envirron 65% des cancers de la prostate débutent dans cette partie accessible à l'examen. On peut mettre en évidence une induration ou un nodule qui caractérise une prolifération anarchique et excessive de cellules cancéreuses.
    • Le dosage du PSA (Prostatic Specific Antigen) à partir d'une prise de sang. Le PSA est une protéine secrétée par la prostate, présente dans le sperme, et qui augmente naturellement avec l'âge. Le taux de PSA seul ne permet jamais de poser le diagnostic de cancer de la prostate. Il est spécifique de la prostate et non du cancer.Le PSA doit être corrélé aux antécédents du patient et à d'autres examens réalisés en consultation d'urologie.

    En fonction de ces éléments, s'il existe une présomption suffisante de cancer, des biopsies prostatiques seront réalisées.

    Traitements

    Le traitement du cancer de la prostate dépend du stade d'évolution au moment du diagnostic. Il sera fonction de :

    • L'agressivité de la tumeur prostatique. Elle est évaluée par le Score de Gleason qui est déterminé sur base des résultats des biopsies. Le nombre de biopsies positives ainsi que la vitesse d'augmentation du taux de PSA doivent également être considérés.
    • L'extension tumorale : elle est déterminée sur base du bilan d'extension qui comprend le toucher rectal, un CT scan abdomino-pelvien, une scintigraphie osseuse et éventuellement une IRM prostatique.
    • L'âge du patient et son espérance de vie.

    Ces 3 éléments permettront de définir le choix thérapeutique :

    Une prise en charge kinésithérapeutique est toujours prévue en cas d'hormonothérapie pour assurer une bonne réadaptation physique