Glossaire médical

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    Néphrostomie percutanée

    Traitement

    Une néphrostomie est un cathéter de drainage mis en place dans les cavités rénales, le plus souvent par simple ponction.

    Normalement, l’urine produite par le rein s’écoule vers la vessie via l’uretère. Si un obstacle (calcul urinaire, caillot sanguin, cancer, fibrose) obstrue l’uretère, l’urine s’accumule et dilate les cavités rénales. Ce phénomène risque d’endommager votre rein.

    Une des solutions consiste alors à insérer un cathéter à travers la peau, jusque dans les cavités rénales, afin de d’évacuer l’urine vers l‘extérieur du corps. L’intervention se déroule généralement dans une salle d’imagerie, sous contrôle échographique et/ou radiologique, la plupart du temps sous anesthésie locale.

    Avant l'intervention

    Vous ne devez pas manger dans les 6 heures qui précèdent l’intervention.

    Prévenez votre médecin si :

    • Il est possible que vous soyez enceinte, car cette intervention nécessite la plupart du temps l’utilisation de rayons X
    • Vous souffrez d’allergies ou d’intolérance à certains médicaments (antibiotiques, anesthésiants locaux, morphiniques, paracétamol, désinfectants, produits de contraste iodé, etc.)
    • Vous prenez des anticoagulants ou des antiagrégants (Aspirine®, Héparine®, Clexane®, Fraxiparine®, Sintrom®, Xarelto®…) car chaque fois que cela est possible et sauf contexte d’urgence, ceux-ci seront arrêtés en temps utile.

    Le déroulement de l'intervention

    1. Une fois que vous êtes allongé(e) sur la table, l’infirmier(ère) place une perfusion intra-veineuse de liquide physiologique. On vous équipe d’un dispositif de monitorage qui mesure votre tension artérielle, votre rythme cardiaque et votre saturation en oxygène. Pour éviter les risques d’infection, vous êtes couvert d’un champ stérile.

    2. Après désinfection du site de ponction et anesthésie locale, le radiologue ponctionne le rein sous anesthésie locale et contrôle échographique et/ou radiologique. Par une aiguille, on injecte un produit de contraste iodé afin de contrôler le bon positionnement de l’aiguille dans les cavités rénales.

    3. À l’aide d’un guide métallique, un cathéter est introduit dans les cavités rénales. Le cathéter est ensuite fixé à la peau puis relié à un sac collecteur d’urine.

    Après l'intervention

    Vous retournerez dans votre chambre où l’on s’assurera régulièrement que vous allez bien grâce aux contrôles d’usage (fréquence cardiaque, tension artérielle et autres si nécessaire). Vous resterez normalement alité 5 à 6 heures.

    Le cathéter de drainage restera en place le temps nécessaire et vous pourrez mener une vie presque normale. Pour ne pas risquer d’arracher votre sonde, vous devez éviter de l’accrocher par inadvertance mais aussi proscrire les mouvements brusques.

    Quels sont les risques ?

    La néphrostomie est une intervention peu dangereuse. Cependant, comme tout geste médical, elle n’est pas exempte de risques.

    • On constate souvent la présence de sang dans les urines après l’intervention. Dans la grande majorité des cas, ce signe disparaît en quelques heures et n’est pas considéré comme dangereux. Toutefois, votre tension artérielle et votre fréquence cardiaque seront régulièrement contrôlées après la mise en place d’une néphrostomie.
    • La prise d’anticoagulants ou d’antiagrégants est un facteur qui augmente le risque de saignement. Chaque fois que cela est possible, ceux-ci seront arrêtés en temps utile. Si le saignement s’aggrave – les cas sont cependant rares – il peut être nécessaire de recourir à une intervention.
    • Une fuite d’urine peut parfois entraîner un épanchement de liquide autour du rein. Si cet épanchement s’étend, la mise en place d’un autre drain peut être nécessaire (complication rare).
    • En cas d’infection du rein préexistante ou secondaire à la mise en place du cathéter, un traitement par antibiotiques est instauré.
    • L’utilisation d’un produit de contraste iodé peut entraîner des nausées, ou une réaction d’intolérance ou d’allergie. Les réactions d’intolérance ou d’allergie sont plus fréquentes si vous avez déjà souffert de ce type de réaction dans le passé, c’est pourquoi il est important d’en informer le médecin responsable de l’intervention.
    • La néphrostomie peut entraîner l’utilisation de rayons X, mais la dose d’irradiation est très faible et aucun risque n’a jamais été prouvé pour les patients.