L'hypertension pulmonaire est définie par une augmentation de la valeur moyenne de la pression dans l'artère pulmonaire au-delà de 25 mmHg (la normale est inférieure à 20 mmHg). Le diagnostic repose sur la réalisation d'un cathétérisme cardiaque droit.
Définition
Il existe 5 groupes d'hypertension pulmonaire:
- L'hypertension artérielle pulmonaire (HTAP), maladie rare qui atteint les petits vaisseaux pulmonaires. Plusieurs formes existent parmi lesquelles l'HTAP idiopathique, l'HTAP héréditaire et les HTAP associées (cardiopathie congénitales, prise de coupe-faim, sclérose systémique, infection par VIH).
- L'hypertension pulmonaire sur maladies cardiaques gauches. L'insuffisance cardiaque en est la cause principale.
- L'hypertension pulmonaire sur maladies respiratoires, hypoxémiantes ou non.
- L'hypertension pulmonaire post embolique.
- Diverses causes d'hypertension pulmonaire exclues des groupes précédents.
Consultation hypertension (artérielle) pulmonaire (HTAP)
La consultation d'HTAP a lieu dans le service de Cardiologie (actuellement au 1er étage).
Présentez-vous préalablement au guichet d'accueil des consultations (situé au rez-de-chaussée) muni de votre carte d'identité et de votre carte SIS.
Le premier rendez-vous s'obtient via le secrétariat de l'HTAP (02 555 59 53) où il vous sera demandé les coordonnées de votre médecin référent.
N'oubliez pas de vous munir des rapports médicaux vous concernant ou de les faire envoyer par le médecin référent.
Votre histoire clinique, l'anamnèse et l'examen clinique orienteront la démarche diagnostique.
Au terme de la première consultation, si le médecin le juge nécessaire, il planifiera avec vous une hospitalisation pour réaliser des examens supplémentaires.
Hospitalisations HT(A)P
Les chambres d'hospitalisation d'HTAP se trouvent dans le service de Cardiologie au 1er étage.
Plusieurs examens sont nécessaires pour déterminer si vous souffrez ou non de la maladie.
Ils se réalisent au cours d'une hospitalisation. Attention, vous avez sans doute déjà passé certains de ces examens. Il est néanmoins parfois nécessaire de les contrôler.
- La prise de sang permet de rechercher à la fois un éventuel facteur favorisant l'origine de l'HTAP ainsi que certains marqueurs sanguins révélant des anomalies touchant d'autres organes (foie, reins).
- L'électrocardiogramme (ECG) permet de mettre en évidence la surcharge de travail du cœur droit mais également de dépister des troubles du rythme cardiaque.
- La radiographie de thorax permet de voir la taille du cœur et les artères pulmonaires ainsi qu'une maladie respiratoire éventuelle.
- Les épreuves fonctionnelles respiratoires (EFR) permettent d'étudier les débits et les volumes d'air ainsi que la capacité des poumons à bien assurer les échanges gazeux.
- L'échographie cardiaque est utilisée pour étudier les structures cardiaques, les valves et les cavités ainsi que leur fonctionnement. Il permet également d'évaluer les pressions pulmonaires et la fonction cardiaque. Cet examen ne nécessite aucune préparation préalable et est indolore. Il est parfois réalisé pendant un effort afin de juger du comportement du cœur à l'effort.
- La scintigraphie pulmonaire, peu invasive, permet d'apprécier comment se répartissent la circulation du sang et la circulation de l'air au niveau des deux poumons. Cet examen ne nécessite aucune préparation. Si certaines zones du poumon ne sont pas visibles, il faudra réaliser d'autres examens (angio-scanner, angiographie pulmonaire) pour préciser la cause de ces anomalies.
- Le test de marche de 6 minutes est réalisé dans le but de parcourir, en marchant, la plus grande distance possible en 6 minutes.
- L'ergospirométrie (épreuve sur un vélo) permet d'évaluer la capacité à l'exercice d'un patient souffrant d'une maladie respiratoire ou cardiaque. Cette épreuve évalue la capacité maximale à l'effort.
- Le cathétérisme droit est le seul examen qui permette de confirmer le diagnostic de l'HTAP : la définition même de l'HTAP repose sur les valeurs recueillies lors de cet examen. Celui-ci consiste à introduire sous anesthésie locale, dans une veine (du cou ou du pli de l'haine), une fine sonde souple (un cathéter) munie d'un capteur à pression jusque dans l'artère pulmonaire et permet d'y mesurer les pressions ainsi que le débit du cœur .
Pour que tous ces examens se déroulent dans les meilleures conditions, veuillez mentionner vos allergies et les médicaments que vous prenez.
N'oubliez pas de signaler si vous prenez des anticoagulants. Ils doivent être arrêtés en vue du cathétérisme cardiaque. Un relai par une héparine donnée par voie sous cutanée (en dessous de la peau) peut être nécessaire. Parlez-en avec votre médecin traitant.
Le Sintrom doit être arrêté la veille de l'admission et le Marcoumar/Marevan au moins 4 jours avant.
Consultations de suivi
En fin d'hospitalisation, le type d'HT(A)P est déterminé. Vous serez ensuite suivi régulièrement à la consultation, 4x par an. Celle-ci comprendra un examen clinique, un ECG, un test de marche de 6 minutes et une échographie cardiaque (2x par an ou plus souvent en cas de nécessité).