Des avancées majeures dans la prise en charge du cancer de la prostate à l’H.U.B 

Le cancer de la prostate est le cancer le plus fréquent chez l’homme, il touche actuellement 1 homme sur 10 en Belgique. Grâce à l’expertise des équipes multidisciplinaires et à l’efficacité de techniques innovantes, l’Institut Jules Bordet, Centre du Cancer de l’Hôpital Universitaire de Bruxelles (H.U.B), propose une prise en charge ultra-personnalisée aux patients et se positionne comme pionnier, à l’échelle nationale et internationale, dans la prise en charge et l’avancement de la recherche sur le dépistage, le diagnostic et le traitement du cancer de la prostate. 

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Vers un diagnostic plus ciblé avec l’étude PANDORA  

Pour diagnostiquer le cancer de la prostate plusieurs examens sont nécessaires, à commencer par un dosage du PSA dans le sang et un toucher rectal. Si ces examens évoquent la suspicion de cancer, une IRM peut être réalisée et dans certains cas, des biopsies de la prostate (prélèvement d’un ou de plusieurs fragments du tissu de la prostate) seront effectuées en complément pour affirmer le résultat. La biopsie prostatique est l’examen clé du diagnostic car il est le seul à confirmer la présence d’un cancer et rentre en compte dans le choix des options thérapeutiques. La réalisation de cet examen peut être responsable d’un certain inconfort pour les patients, d’un risque de complications (infection, saignement) et parfois de la mise en évidence de tumeurs dites indolentes (sur-diagnostic) qui peuvent ne pas nécessiter de traitement. Les experts de l’Hôpital Universitaire de Bruxelles explorent donc des pistes alternatives à la biopsie. « L’étude PANDORA, soutenue par l’Association Jules Bordet, le Fonds Erasme et la Société Belge d’Urologie, pose l’hypothèse qu’en ajoutant un TEP/IRM au PSMA aux examens de diagnostic on pourrait mieux sélectionner les patients qui ont réellement besoin d’une biopsie prostatique et éviter ainsi la réalisation de biopsie inutile. Cette technique combine la détection d’une protéine surexprimée par la cellules cancéreuses la prostate (PSMA) grâce à la tomographie à émission de positons (TEP) et la résolution de l’IRM de prostate. » explique Romain Diamand, investigateur de l’étude PANDORA. S’il est surtout utilisé actuellement pour identifier les récidives du cancer de prostate, cet examen semble également des plus prometteurs pour aider au diagnostic de ce cancer. 

Un traitement en radiothérapie plus efficace grâce à l’IRM-Linac  

Grâce à son expertise et sa multidisciplinarité, l’Institut Jules Bordet propose une prise en charge du cancer de la prostate ultra-personnalisée. Depuis l’acquisition de l’IRM-Linac 1.5 T, possible grâce à un soutien de l’Association Jules Bordet, les avancées des traitements en radiothérapie sont fulgurantes. Cette machine, unique en Belgique, combine la puissance d’un accélérateur linéaire et la qualité d’image d’une IRM ce qui permet d’avoir des images de la tumeur en temps réel et donc d’améliorer la précision de la radiothérapie. « Pour le patient, ce type de traitement ultra-personnalisé avec adaptation quotidienne du traitement, permet d’épargner au maximum les tissus sains, de réduire les risques de toxicité par rapport aux machines classiques et de réduire le nombre de séances à 5 pour certains cancers de prostate. » explique François Xavier Otte, radiothérapeute à l’IJB  

Les traitements focaux et peu invasifs apportent un nouvel espoir

Dans le cas de tumeurs de petite taille et/ou détectées précocement, des traitements focaux et peu invasifs peuvent être prescrits en alternative à la chirurgie ou à la radiothérapie. Le principe consiste à ne traiter que la zone touchée par le cancer en laissant le reste de la prostate intact afin d'éviter les risques d'impuissance et d'incontinence. Il existe plusieurs types de traitements focaux : par ultrasons, par cryothérapie ou par laser. L'Institut Jules Bordet est le seul centre en Belgique à proposer un traitement focal avec la technologie HIFU (High Intensity Focal Ultrasounds). Celle-ci utilise des ultrasons extrêmement puissants pour détruire la tumeur. La recherche sur les traitements focaux est particulièrement prometteuse ; plusieurs études sont déjà en cours pour valider de nouveaux protocoles. L'ablation par micro-ondes s'est déjà imposée dans le traitement de plusieurs organes. "L'étude VIOLETTE vise à prouver son efficacité pour le cancer de la prostate grâce à des traitements ultrafocaux utilisant un protocole d'ablation par micro-ondes avec fusion d'images. Il s'agit d'une élimination très précise du ganglion tumoral, en vue d'une neutralisation sans altération des fonctions prostatiques", explique Alexandre Peltier, urologue et investigateur principal de l'étude VIOLETTE.