Apnées du sommeil

apnée du sommeil

Que sont les apnées du sommeil?

Comme leur nom l’indique, les apnées du sommeil sont des arrêts de respiration – au moins 10 secondes – pendant que vous dormez. Si vous en faites plus de 5 par heure, vous souffrez sans doute d’un syndrome d’apnées-hypopnées obstructives du sommeil (SAHOS). 

Le SAHOS s’accompagne souvent de ronflements, mais pas toujours. En tous cas, il affecte la qualité du sommeil. Non seulement les personnes concernées se réveillent fatiguées, mais à terme, le SAHOS entraine une cascade de conséquences physiologiques et/ou psychologiques, qui font le lit de complications cardiovasculaires, pulmonaires, métaboliques, hématologiques, psychiatriques (dépression) ou encore cognitives (troubles de la mémoire, de la concentration, etc.). Loin d’être anodin, le SAHOS altère la qualité de vie et augmente le risque de décès prématuré.  

Prise en charge

Certains médecins spécialistes de l’H.U.B ont une expertise dans les troubles du sommeil. Il s’agit principalement de psychiatres, d’ORL, de pneumologues, de neurologues ou même de stomatologues. Ces spécialistes peuvent vous prescrire une polysomnographie ou test du sommeil au Laboratoire du sommeil de l’H.U.B.  

Comment se passe un test du sommeil ?  

Vous arrivez généralement vers 14h au Laboratoire du sommeil. Un membre du personnel vous installe dans une chambre individuelle. Avant le coucher, on vous colle plusieurs capteurs, reliés aux différents appareils de mesure. Selon les cas, une caméra peut vous enregistrer durant la nuit. Ceci permet à l’équipe de repérer d’éventuels mouvements anormaux (ex. : somnambulisme, épilepsie, etc.), de veiller à votre sécurité en cas de trouble du comportement nocturne ou encore de venir rebrancher un capteur arraché pendant votre sommeil. Le lendemain, les nombreuses données recueillies sont analysées. Cette analyse permet de confirmer le diagnostic de SAHOS et/ou de repérer les potentielles autres pathologies du sommeil. Un bilan secondaire chez un autre médecin spécialiste est parfois nécessaire.

Traitements 

Selon les causes, l’origine et le degré de sévérité du SAHOS, divers traitements sont possibles :  

  • Les personnes dont le SAHOS est causé par le fait de dormir sur le dos se voient proposer un traitement positionnel afin, justement, de rectifier leurs positions de sommeil.  
  • Le surpoids et l’obésité étant le premier facteur de risque du SAHOS, une perte de poids est toujours proposée aux personnes concernées. 
  • L’alcool, le tabagisme et les médicaments myorelaxants (les benzodiazépines, par exemple) pouvant aussi aggraver un SAHOS. Les personnes concernées peuvent alors être orientées vers des prises en charge spécialisées pour les aider à réduire, voire se sevrer de ces substances.   
  • La pression positive continue (CPAP) est un masque (le plus souvent) nasal, à porter pendant la nuit, qui permet de corriger les apnées.  
  • L’orthèse d’avancée mandibulaire est généralement indiquée pour un SAHOS léger à modéré (< 30 apnées/heure). Cette orthèse est réalisée sur mesure en stomatologie.  
  • La chirurgie maxillofaciale permet, chez les personnes concernées, de corriger la position de la mandibule (mâchoire du bas) et du maxillaire (mâchoire du haut), notamment en cas de SAHOS modéré à sévère (> 30 apnées/heure).   

    

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Recherche

Le Laboratoire du sommeil de l’H.U.B participe à plusieurs études. Un important axe de recherche s’intéresse notamment aux liens entre les altérations du sommeil et certaines maladies cardiovasculaires et neurologiques (SEP, Parkinson, etc.), les marqueurs polysomnographiques de certaines pathologies, etc.