Un kilo après l'autre

02/08/2019
Chaque année, environ 300 patients bénéficient d’une chirurgie de l’obésité à l’Hôpital Erasme. Découvrez le parcours d'une patiente dans cette prise en charge qui va bien au-delà de cette seule intervention chirurgicale.

Première consultation

Priscilla, 20 ans (1), souffre de problèmes de poids depuis plusieurs années. Elle a essayé toutes sortes de régimes… en vain. Elle a donc pris rendez-vous au Centre intégré de l’obésité (CIO). Accompagnée de sa mère, elle y rencontre le Pr Jean Closset, responsable de l’unité de chirurgie œsophagienne et bariatrique de l’Hôpital Erasme, et le Dr Tsy Yeng Choy, chirurgienne également. Ils l’interrogent sur ses habitudes alimentaires, ses antécédents médicaux, les précédentes tentatives et méthodes employées pour perdre du poids, etc. 

Séance d'information

Selon le profil métabolique et les attentes du patient, le CIO propose 3 types de prise en charge (voir encadré). Priscilla envisage une chirurgie. Elle assiste donc à une séance d’informations où elle découvre les techniques chirurgicales proposées à l’Hôpital Erasme, leurs risques de complication, le suivi postopératoire, etc.

Analyses sanguines et urinaires

Priscilla revient au CIO pour une journée de bilan. Hier, elle a fait une récolte d’urine « 24 heures ». Aujourd’hui, elle commence par une prise de sang au Centre de prélèvements. Ces analyses visent à déterminer s’il y a des causes (hormonales, par exemple) à son obésité, et si elle est liée à des comorbidités

Le tour des spécialistes paramédicaux

La force du CIO est de proposer des prises en charge complètes et, par conséquent, multidisciplinaires. Priscilla rencontre donc une psychologue, une diététicienne et un kinésithérapeute. Ces consultations sont communes aux trois types de prise en charge. Et pour cause : le surpoids et, à fortiori, l’obésité sont multifactoriels. Pour en venir à bout, il convient de traiter le problème sur tous les fronts : nutritionnel, psychologique, comportemental, physique, etc.

Réunion multidisciplinaire

Chaque vendredi, les spécialistes médicaux et paramédicaux du CIO se retrouvent pour discuter des nouveaux cas. Objectif : déterminer la prise en charge la plus adaptée à chaque patient, en tenant compte de ses désirs. Après discussion, les spécialistes valident le choix de Priscilla pour une intervention chirurgicale.

Les résultats

Priscilla rencontre la Dr Anne Schaeken, médecin généraliste et nutritionniste au CIO, qui l’informe de ses résultats d’analyse. Elle a développé un diabète de type 2. Avec un IMC supérieur à 35 kg m2 , elle rentre donc dans les critères de remboursement d’une chirurgie bariatrique (2). Ensemble, elles conviennent d’une date pour l’intervention. D’ici là, Priscilla est invitée à suivre les recommandations de la diététicienne et à faire davantage d’exercice physique.

Le jour de l'opération

Le jour J, Priscilla arrive à jeun à l’Hôpital Erasme pour y bénéficier d’un bypass. Cette intervention consiste à, d’une part, réduire le volume de l’estomac et, d’autre part, relier cette nouvelle poche gastrique à une zone de l’intestin grêle où les nutriments, notamment les graisses, sont beaucoup moins absorbés.

Suivi par la diététicienne

L’opération de Priscilla a été un succès! Elle n’a pas eu de complications et a pu rentrer chez elle au bout de quelques jours. Elle a déjà perdu plusieurs kilos, mais son chemin ne fait que commencer. Le bypass a fortement modifié sa façon de s’alimenter : elle doit désormais fractionner ses repas et manger en petites quantités. À moyen et long terme, elle devra adapter ses menus pour ne pas développer de carences. C’est pourquoi, pendant un an, Priscilla reverra la diététicienne du CIO tous les trois mois. Et, bien sûr, elle devra continuer à faire régulièrement de l’exercice physique. Car telle est la clé du succès à long terme de n’importe quelle prise en charge du surpoids, même chirurgicale : adopter de bonnes habitudes et les conserver. À vie.

Les prises en charge du surpoids au CIO

Outre l’intervention chirurgicale, le CIO propose aussi : 

  • Le coaching intensif qui comporte notamment des ateliers diététiques mensuels et, selon le profil du patient, un suivi individuel diététique, psychologique et/ ou de kinésithérapie (programme sportif) pendant 6 mois.
  • L’intervention médicale qui nécessite une consultation avec un gastroentérologue et une éventuelle intervention médicale : ballon intragastrique, sleeve endoscopique, etc.