Clinique de l'asthme et allergologie

Différentes formes d'asthme

L’asthme touche toutes les catégories d’âge et il est d’ailleurs important de tenir compte de l’âge auquel débute l’affection : après ou avant 30 ans.  L’asthme qui débute tôt dans la vie est fréquemment  d’origine allergique, touche plus les garçons et est souvent (pas toujours) peu sévère. Il peut disparaître à l’âge adulte. L’asthme qui se développe après 30 ans n’est le plus souvent pas lié à des allergies (mais peut l’être), touche plus les femmes et est souvent plus capricieux. Il faut noter que contrairement à l’idée reçue, l’asthme peut aussi se développer à un âge très avancé. La sévérité de l’asthme nécessite plusieurs mois d’observation pour être définie et peut par ailleurs se modifier au cours du temps. Enfin, l’asthme allergique est fréquemment associé à une rhinite allergique qu’il convient de traiter au mieux pour maîtriser l’asthme. L’association entre voies aériennes inférieures (asthme) et voies aériennes supérieures (rhinite, sinusite, polypose) est tellement importante qu’une consultation commune avec un médecin de chaque spécialité est proposée une fois tous les 15 jours.

Sur le plan pathogénique, les voies aériennes des patients asthmatiques sont le siège d’une inflammation et d’un bronchospasme, d’intensité variable au cours du temps, le plus souvent, réversibles sous l’effet du traitement ou même spontanément

L’obstruction et l’inflammation des voies aériennes sont responsables des symptômes de l’asthme qui sont peu spécifiques et incluent les difficultés respiratoires, la toux, l’expectoration, les sifflements respiratoires, les douleurs thoraciques. Ils se manifestent plus volontiers la nuit. Ils peuvent survenir par crises ou au contraire s’exprimer de manière chronique.

Sur le plan pathogénique, les voies aériennes des patients asthmatiques sont le siège d’une inflammation et d’un bronchospasme, d’intensité variable au cours du temps, le plus souvent, réversibles sous l’effet du traitement ou même spontanément
L’obstruction et l’inflammation des voies aériennes sont responsables des symptômes de l’asthme qui sont peu spécifiques et incluent les difficultés respiratoires, la toux, l’expectoration, les sifflements respiratoires, les douleurs thoraciques. Ils se manifestent plus volontiers la nuit. Ils peuvent survenir par crises ou au contraire s’exprimer de manière chronique.

La prise en charge de l'asthme

La prise en charge comporte un interrogatoire sur les circonstances d’apparition des symptômes, en particulier pour se faire une idée s’ils ont une origine allergique (contact avec poussières, animaux, caractère saisonnier (pollens),…) mais aussi pour évaluer le mode de vie du patient (tabagisme, sport, métier,…).                                                    

En plus de l’examen clinique quelques tests seront demandés pour confirmer le diagnostic d’asthme, vérifier le statut inflammatoire et le statut allergique et caractériser au mieux le type d’asthme auquel le ou la patient.e est confronté.e.    L’examen principal est une épreuve fonctionnelle respiratoire pour confirmer la présence d’une obstruction bronchique et son caractère réversible sous l’effet d’un traitement bronchodilatateur. Hors crises, le test respiratoire est souvent normal et il est alors nécessaire de recourir à un test respiratoire plus sophistiqué appelé provocation bronchique. Ces tests sont de réalisation facile et rapide.Puisque l’asthme est aussi une affection inflammatoire des voies aériennes, l’inflammation bronchique est évaluée par la mesure du monoxyde d’azote (NO) présent dans l’air expiré. Il s’agit à nouveau d’un test respiratoire simple et inoffensif. L’inflammation bronchique peut aussi être évaluée par une prise de sang ou, plus rarement, par l’analyse  d’une expectoration induite, obtenue en faisant inhaler du sérum physiologique.

Le caractère éventuellement allergique de l’asthme est confirmé par des tests spécifiques. Parmi ceux-ci, le « test cutané » est la méthode de choix. Cette méthode consiste à faire pénétrer une goutte d’extrait d’allergènes sous la peau (en fonction des divers allergènes suspectés suite à un premier entretien en consultation). La lecture du résultat se fait après 20 minutes : une réaction d’hypersensibilité provoque une rougeur de la peau ressemblant au bouton d’une piqûre de moustique, avec un faible gonflement et une démangeaison. Cette technique, rapide et indolore, peut également être effectuée sur de très jeunes enfants. Cette information peut aussi être obtenue par prise de sang.
Des traitements inhalés très efficaces pour l’immense majorité des asthmatiques sont disponibles depuis une vingtaine d’années. Il s’agit de combinaisons de deux médicaments l’un touchant l’inflammation (corticoïde inhalé) et l’autre le bronchospasme (bronchodilatateur inhalé). L’utilisation optimale des inhalateurs qui délivrent ces produits est indispensable et doit impérativement être expliquée aux patients par du personnel qualifié. La clinique dispose pour cela d’une « Ecole de l’asthme ».

Lorsqu’une rhinite allergique est associée, la prise des médicaments comme des antihistaminiques ou des corticoïdes locaux (i.e. dans le nez) diminue les symptômes et permettent un meilleur contrôle de l’asthme. Une désensibilisation « anti-allergique » peut parfois être proposée. Ce traitement consiste à administrer des doses de plus en plus importantes de l’allergène auquel le sujet est sensible, afin de le rendre progressivement plus tolérant à celui-ci. Ce traitement est, en général, long mais récemment des traitements pré- et co-saisonniers, moins longs, ont été introduits pour pallier cet inconvénient dans le cas d’allergie aux pollens. Ces traitements doivent impérativement être prescrits par un médecin spécialiste en allergologie.                        

Enfin des progrès considérables ont été réalisés dans le traitement de l’asthme sévère au cours des 15 dernières années. Ces progrès sont dus à la meilleure connaissance des mécanismes responsables de l’asthme sévère, ce qui a permis de se rendre compte qu’il existe plusieurs formes d’asthme sévères qui nécessitent donc des traitements différents et spécifiques. Ces derniers, appelés thérapie biologique, sont administré par injection et sont le fruit d’une technologie sophistiquée. Ils sont donc très onéreux et leur prescription doit donc respecter des critères précis requis pour obtenir leur remboursement.
L’allergie dépasse le problème des allergies respiratoires évoquées jusqu’ici. Dès lors, la clinique de l’asthme et des maladies allergiques  prend aussi en charge les allergies alimentaires, les allergies médicamenteuses (antibiotiques, anti-inflammatoires, agents anesthésiques…), les allergies aux venins de guêpes ou d’abeilles. On considère globalement qu’une personne sur deux fera une réaction allergique au cours de son existence. Il s’agit donc d’un problème fréquent qui nécessite une prise en charge professionnelle. Celle-ci comprend des procédures diagnostiques spécifiques allant selon les cas des tests cutanés et prises de sang jusqu’à un test de provocation orale (administration sous surveillance médicale de l’allergène incriminé) et parfois une procédure de désensibilisation contrôlée en milieu hospitalier.